Est-ce que nous risquons de « perdre » notre énergie en « donnant » un soin énergétique ?

Et plus largement, est-il vrai que les autres peuvent nous « prendre » notre énergie ?

Ces questions me sont souvent posées, par les praticien.ne.s, par les consultant.e.s mais cette interrogation va bien au-delà des soins énergétiques.

J’entends très régulièrement :

  • « ce travail me prend de l’énergie »
  • « cette personne me prend de l’énergie »
  • « mes enfants/ce lieu/mon partenaire me prend/prennent de l’énergie »

Quand on se dit cela, on imagine que le « problème » vient de l’extérieur, de l’autre.

Nous faisons cette erreur car nous n’avons pas appris à être conscient.e de ce qui se joue énergétiquement dans une relation et que nous ne savons pas entretenir notre énergie vitale.

La réalité c’est que personne ne peut véritablement « prendre » notre énergie si nous n’avons pas donné notre accord, même inconsciemment.

Pour mieux comprendre ce phénomène, le système du Reiki nous propose des pratiques visant à :

– être plus conscient.e de ce qui nous « prend » vraiment de l’énergie,

– prendre soin de notre énergie vitale pour pouvoir cultiver un plus grand bien être donc être plus en harmonie avec nos proches (donc être en meilleure santé, pour aller vite).

C’est pour cela que le Reiki ne s’adresse pas seulement aux thérapeutes mais à toute personne qui recherche plus de paix, de vitalité et d’harmonie dans sa vie.

Pour revenir aux enseignements de Mikao Usui : les soins énergétiques ne visent pas à « donner » de l’énergie à qui que ce soit. Pourquoi donner à l’autre ce qu’il a déjà en lui, à profusion et de manière illimitée (si, si) ?

L’énergie ne se crée pas, ne se détruit pas mais on peut la mobiliser, la (re)mettre en mouvement : c’est sur ces principes que se fondent les soins énergétiques (pas seulement le Reiki).

Nous sommes tou.te.s fait.e.s d’Énergie donc de Reiki. Nous n’avons pas besoin que quelqu’un « canalise » une énergie extérieure pour nous ré-énergiser et encore moins pour prétendre nous soigner voire nous guérir. Le rôle du/de la praticien.ne, c’est de nous aider à enlever les cailloux/rochers/montagnes qui obstruent, ralentissent, affaiblissent le flux de notre énergie vitale.

  • Quand nous ressassons avec colère et amertume le passé, nous perdons de l’énergie,
  • Quand nous anticipons sans cesse l’avenir en nous faisant du souci, nous perdons de l’énergie,
  • Quand nous ne sommes pas pleinement authentique par besoin de plaire aux autres, d’être aimé.e ou par peur de blesser, nous perdons de l’énergie,

Ainsi nous construisons, souvent inconsciemment, des obstacles (parfois de sacrés barrages) qui rendent le flux de notre rivière intérieure de plus en plus ténue et cela se manifeste, au bout d’un moment, par des symptômes physiques ou émotionnels.

Quelles que soient les couches qui voilent notre feu intérieur (après la métaphore de l’eau, v’la celle du feu, tiens-toi aux branches et suis le courant), il est toujours présent, rien ne peut l’altérer, même quand nous avons l’impression qu’il est éteint et que nous nous sentons si vulnérables, si impuissant.e.s.

Dans ces cas-là, voici ce que j’observe, et qui provient de la même croyance erronée énoncée plus haut : comme on croit que les autres peuvent nous « prendre» notre énergie, on croit que les autres peuvent nous « donner » de l’énergie, ainsi :

  • Soit on va voir un.e praticien.ne qui prétend pouvoir nous (re)donner cette énergie et on s’en remet à lui/elle en lui donnant notre pouvoir… ( bof, bof…)
  • Soit on en « prend » à notre entourage… on se plaint, on demande de l’attention, on se lance dans des argumentations sans fin pour avoir raison et « récupérer » ainsi de l’énergie … (bof bof et re bof bof…)

Le système du Reiki permet de mieux comprendre ces phénomènes et d’en tenir compte pour entretenir et cultiver une énergie vitale élevée qui permet d’être une ressource pour les autres :  non une source dans laquelle l’autre va puiser, mais une ressource pour lui transmettre comment puiser à sa propre source (vous suivez ?).

Plus le.a praticien.ne pratique pour lui/elle-même:

– les préceptes (conscientisation de ce qui lui « prend » de l’énergie, hygiène des pensées, des émotions, des relations, etc.)

– les méditations, mantras et symboles (concentration de l’attention – donc de l’énergie – dans le présent)

– les auto-soins (iel s’occupe de ses propres dossiers : de tous les cailloux, branches et autres éléments qui pourraient obstruer son propre flux énergétique)

… plus son feu intérieur sera ancré, aligné et puissant.

Dans cet état de présence et de vitalité optimale (qui demande un peu de pratique et de régularité, on ne va pas se mentir), iel peut pratiquer des soins en toute confiance : l’énergie est là à profusion et dissout facilement tout ce qui fait obstacle au déploiement du feu de son.sa consultant.e.

Le.a praticien.ne n’enlève pas les cailloux et les branches à la place de sa.on consultant.e, iel lui permet de retrouver l’énergie et donc l’élan et l’enthousiasme de le faire à nouveau lui/elle-même.

Le système du Reiki est une pratique qui vise à s’empuissancer et à aider les autres à faire de même. Elle ne déresponsabilise pas l’autre ni ne lui prend son pouvoir. Elle accompagne, soutient et donne des outils, elle ne fait pas à la place.

Ce qui est le propre de toute pratique thérapeutique digne de ce nom.

Ce qui devrait/pourrait valoir pour toute relation humaine…

Je suis responsable de mon énergie vitale et j’en suis souveraine.

L’autre aussi.