Et si la vie pouvait être plus simple et plus légère ?
Je sors d’une Retraite Reiki de quatre jours avec Franz Stiene, mon maître enseignant.
Une fois n’est pas coutume, parler Reiki c’est bien, VIVRE les enseignements, c’est mieux !
Alors même que ça fait plus de sept ans que je pratique et que ça fait au moins 20 ans que je « travaille » sur moi, j’ai encore tendance à rendre compliquées des situations qui sont certes « difficiles », mais que je rends encore plus difficiles.
Mon mental cherche constamment à trouver des solutions aux problèmes qu’il a lui-même créés. Je le sais, je le vois, j’en suis consciente mais je continue à me prendre le « chou » : c’est dingue quand j’y pense (avec compassion et tendresse pour moi-même, cela va sans dire, cf 5e précepte).
Bien souvent, alors même que la vie nous chahute (ruptures relationnelles, amicales, professionnelles, maladies, deuils…), nous avons tendance à aller chercher des solutions à l’extérieur de nous (pour échapper à la souffrance) alors même que le plus ressourçant, c’est d’abord et avant tout d’accueillir ce qui est et de changer d’état d’esprit par rapport à ce qui arrive et que nous ne pouvons contrôler.
En un sens, la « solution » est là, si simple, et pourtant…
Je le vois très concrètement avec la colère ou les soucis, pour ne nommer que ces deux énergies avec lesquelles je danse personnellement assez souvent. Face à une situation qui me « met » en colère ou « créé » de l’inquiétude, j’ai tendance à :
- soit concentrer toute mon attention dessus…
- soit à vouloir m’en libérer à tous prix…
Plus je focalise sur elles (pensées/émotions) pour les fuir ou m’en débarrasser, plus elles persistent : je le sais, je connais cette loi universelle… mais parfois je n’arrive pas à m’en empêcher (ça vous arrive aussi ?)
La plupart des pratiques thérapeutiques nous aident à aller rencontrer nos souffrances, à comprendre d’où elles viennent pour pouvoir nous en libérer et c’est souvent utile de déprogrammer nos croyances limitantes pour faire d’autres choix et changer nos vies. L’analyse de notre passé, de nos schémas parentaux et de nos liens transgénérationnelles sont très utiles et efficaces pour pacifier nos blessures et nos relations et avancer vers une vie plus alignée.
Pour autant, si nous nous contentons de travailler à partir d’une vision duelle, considérant qu’il y a toujours quelque chose à « réparer » ou « guérir », nous restons toujours « en attente » que ça aille mieux demain. Sauf que demain n’existe pas !
Nous nous empêchons alors d’accéder à la légèreté et à la paix qui sont déjà présentes et accessibles, ici et maintenant, à chaque instant de notre vie.
Pourquoi n’y parvenons-nous pas ?
C’est parce que nous ne croyons pas qu’il existe en nous un espace infini capable d’accueillir TOUT CE QUI EST dans la joie et la légèreté.
C’est inimaginable pour notre mental qui veut tout contrôler.
Et, surtout, pour la plupart d’entre nous, nous n’avons pas encore fait l’expérience directe et personnelle qu’il est possible de se tenir ancrée.e, centré.e et aligné.e dans la tempête.
Comme l’a dit Thich Nhat Hanh, « Si nous voulons la paix, nous devons être la paix. La paix est une pratique, pas un espoir ».
Ce que je trouve particulièrement puissant dans la pratique du système du Reiki , c’est qu’il offre des pratiques (préceptes, méditations, auto-soi, Reiju…) qui nous permettent d’avoir une expérience directe de l’ETRE INFINI que nous sommes, qui ne se fonde pas sur une CROYANCE que c’est possible, mais sur un VECU personnel. Merci pour ça!
Ce n’est pas que j’y CROIS… je SAIS et c’est ancré dans tout mon être, c’est acquis, je peux m’y relier chaque jour. Quand je me relie à cet espace en moi, je peux vivre tout ce qu’il y a à vivre avec plus de détente, de légèreté et de joie.
En s’appuyant sur la ressource de l’être infini que nous sommes : la colère, les soucis, la souffrance n’apparaissent que comme des abats-jour à notre lumière. Dans cet espace, je me souviens que la lumière est toujours là, un peu comme le soleil qui est toujours là, peu importe qu’il y ait des nuages ou même que ce soit la nuit noire.
Après quatre jours de pratique intensive, j’ai pu refaire cette expérience directe : au cœur même de la tempête, il y a toujours un espace de paix en moi. J’aime cette façon de travailler à partir de notre nature non-duelle : cela nécessite un apprentissage et une pratique régulière bien sûr, mais c’est plus SIMPLE qu’il n’y paraît et c’est très puissant.
Ces pratiques nous aident non pas à changer ce qui est mais à changer notre rapport à ce qui est : nous n’allons pas forcément « guérir » en une fraction de seconde de notre mal-être, de la maladie ou , nous libérer définitivement et pour toujours de la colère et des soucis, mais nous pouvons CHOISIR le rapport que nous avons à ce qui est.
Cela nous permet de garder nos ressources, notre ancrage, notre joie et cela allège considérablement le chemin. Considérablement.
Plus nous sommes focalisé.e.s sur cet endroit de nous, cet espace infini non duel, que Mikao Usui nomme Grande Lumière brillante, plus nous vivons tout ce que nous avons à vivre – ce qui est « agréable » comme ce qui est « moins agréable » – à partir de cet espace.
Alors la vie devient plus simple, plus légère et plus fluide…
Bien sûr tout cela peut paraître un peu simple voire simpliste : l’idée n’est pas d’y croire mais d’en FAIRE L’EXPÉRIENCE. La simplicité est bien réelle, cela ne veut pas dire que c’est toujours facile à mettre en œuvre dans la vie quotidienne.
C’est pour cela que la pratique, et notamment la pratique régulière en groupe, nous aide à rester dans cet espace de présence, pleinement ancré.e là où notre corps, notre esprit et notre souffle sont synchronisés et où nous pouvons percevoir tout ce qui est dans un espace d’amour et de compassion pour nous-mêmes.
Cela a un effet sur notre corps, notre esprit et notre souffle.
Dans la détente, dans la relaxation et le lâcher prise que cela permet, les « questions incessantes» peuvent se dissoudre d’elles-mêmes et, parfois, des « solutions », autres que celles que nous avions envisagées, surviennent. Des compréhensions, plus de clarté et même des guérisons s’invitent alors à notre plus grande surprise.
Alors j’ai le choix :
- soit j’adopte une vision duelle de la vie ( j’ai quelque chose à guérir, je ne suis pas assez, je suis trop, je serai heureux.se quand.., il me manque…) et je focalise sur ce que je ne peux contrôler en voulant à tout prix changer ce qui est à l’extérieur,
- soit j’adopte une vision non duelle de la vie et je me relie à ma véritable nature, à mon essence, à cet espace infini qui est pure compassion et qui est déjà là en permanence, inaltérable, en moi.
Évidemment, pour notre mental, c’est vertigineux et paradoxal : c’est en arrêtant de FAIRE et en se concentrant sur le fait d’ETRE dans l’instant présent que quelque chose va pouvoir s’ouvrir.
La seule façon de dépasser cela, c’est de pratiquer avec patience, persévérance et régularité.
Pour l’avoir expérimenté moi-même, cela change la vie. Elle devient effectivement plus simple, plus légère et plus joyeuse.
J’ai vraiment à cœur de transmettre ces pratiques qui m’aident et me soutiennent que ce soit à travers mes soins individuels ou l’enseignement du Reiki.
Nous avons besoin de nous laver les dents tous les jours, mais nous avons aussi besoin d’aller chez le dentiste parfois pour nous aider à avoir une bonne hygiène dentaire. De même, nous avons besoin de nous occuper de notre hygiène émotionnelle, corporelle mentale: le Reiki nous enseigne comment prendre soin de nous. Et parfois, nous consultons pour avoir le soutien d’un.e therapeute qui nous aide à nous rappeler notre Nature véritable.
Ainsi, nous surmontons le sentiment d’impuissance que nous pouvons avoir face à la souffrance de nos proches, face aux décisions politiques, face à la situation écologique et j’en passe. Quand nous prenons conscience que nous faisons un avec l’univers, nous réalisons que tout le travail que nous faisons sur nous-mêmes, que notre « dépollution » intérieure – je parle surtout de celle de notre mental – à un impact à l’extérieur.
Quand nous adoptons une vision non duelle de la réalité, nous nous sentons relié.e.s et interconnecté.e.s à tous les êtres vivants et cela change notre rapport au monde.
Nous comprenons que ce qui se manifeste à l’extérieur est le résultat du chaos que nous portons à l’intérieur. En acceptant de prendre la responsabilité de notre chaos intérieur, nous retrouvons le pouvoir de le transformer. Ainsi, nous devenons « le changement que nous voulons voir dans le Monde » (Gandhi).